inscription celtibère de Gruissan; AUD.04.01

Inscription celtibère, fragmenté, sur le bord d’une assiette de bronze, trouvé à Gruissan, ancien port de la Narbo gallo-romaine. Dans l’étang de Matheilles. Conservé au musée de Narbonne.

Datation : début du 1er siècle avant JC.

Le matériau associé est apparu comme des restes de l’épave : amphores type dressel, coupes campaniennes de types A et B; Pièces de Cese. (Cf. Solier – Barbouteau 1989, 87)

*L’apparition de pièces ibériques Kese, dans le contexte archéologique de l’épave me fait réfléchir à la possibilité que ce navire aurrait pu s’arreter au port de Tarraco ( Tarrakon). Bien que l’interaction commerciale navale provenait probablement de l’embouchure du fleuve Ebro, ( fleuve iber ) dans la ville de Hibera Iulia ilercavonia, où les Romains ont échangé commerciallement avec les tribus Celtibéres à travers la rivière iber / Ebro, jusqu’à Salduie où il y avait un port de la rivière, et de là aux régions Celtibèriques.

La rivière Ebro ( iber ), était la route comerciale qui a uni les tribus celtibères avec les ports fluviaux de Salduie et Hibera, et de là, à la mer Méditerranée avec les biens acquis des tribus de l’intérieur. Je pense que cette idée serait possible et Les pièces de monnaies de la ville ibére de Kese, pourraient indiquer qu’elle est commercialement alimentée dans le port de Tarraco; Étant la Tarraconensis l’une des régions les plus étendues au début de l’occupation romaine au sein du territoire péninsulaire ibérien. *

Photo de la base de données hesperia ref. AUD.04.01. Inscription celtibère de Gruissan. Musée de Narbonne.

Transcription MLH : K.17.1 (– -+)Likum : Steniotes : ke : rita Transcription AUD.04.01 : (- – – +)Likum : Steniotes : ge : rida

* Signario celtibérico oriental dual * Roland Mor Roy * 10 / 10 /2023 * Mon appréciation coïncide avec celle présentée par le spécialiste de l’écriture celtibère Carlos Jordán Cólera en 2017. Qui a proposé la double lecture du texte de Gruissan que vous lisez actuellement dans la référence hesperia AUD.04.01 et à mon avis cette lecture est meilleure que la lecture précédente de MLH.

Référence hesperia AUD.04.01 epigraphie ét páleographie :

Inscription dans une assiette de bronze, écrite en écriture celtibére, fragmenté sur son côté gauche. Sens de l’écriture: dextrogira. Technique en pointillés. Séparateurs: deux points :

Citation de la base de données hesperia : L’inscription, dessinée le long du bord de l’assiette en bronze, basée sur des points réguliers et fins, est cassée à gauche; Dans la partie manquante, un NP irait en nom. Sg. (ou tout autre cas approprié) + gène. PL. de Gentilicio terminé en -likum. Puis le nom individuel du père, dans G. Sg., Steniotes, qui a des parallèles dans Stenionte de la pátera de Tiermes ( SO.05.01 ) et dans Sténion+ du troisième bronze de Botorrita, ref. hesperia : Z.09.03 ( IV-2 ) * Sténion : nom d’origine grecque Sténon : Euboia s.V. B.c. ( Lexicon ) * nom femenin : Stena ( Botorrita . Z.09.03) *

Référence hesperia : SO.05.01 Municipalité : Tiermes, ( Soria ) MLH : K.11.01

Conteneur ( trullae ), en argent avec une épigraphe écrite en latin. Votif de propriété. Technique d’incision des lettres, en pointillés. Datation : fin du 1er. siècle avant J.C. – début du 1er. siècle après Jésus-Christ. » STENIONTE : DOCILICO : AN(—) : GENTE : MONIMAM «

STENIONTE DOCILICO AN GENTE, est composé d’un nom individuel STENIONTE, datif singulier d’un thème en -nt-, avec lequel il s’accorderait, GENTE, datif singulier mais d’un thème en -i, cf. son nominatif (kentis). Après STENIONTE apparaît DOCILICO, nom d’un groupe familial au génitif singulier d’un thème en -o. Ensuite, AN est l’abréviation du patronyme, qui doit être supposé être au génitif selon le gente susmentionnées. AN peut avoir des évolutions différentes ( Annidio ). Cette formule onomastique dépendrait à son tour du dernier mot MONIMAM, appellation accusative de la racine *men- / mon- « penser, se souvenir ». Pour ce mot, cf. Latin monumentum, monimum. ( Citation d’esperia, réf. SO.05.01 )

Réference d’hesperia AUD.04.01 ( Gruissan ) ancient port de Narbo.

GE : est l’abréviation de Gentis / Gentis / (attesté dans BB III) «fils». L’affaire dépend de l’idiónimo initial, bien nominatif du singulier, très génitif, il sera donc dit ci-dessous. Rida admet plusieurs explications : à partir d’un toponyme inégalé, pour indiquer l’origo, avec une perte de finale (Siles), même l’appellation pour se référer au support lui-même, «plaque» ou similaire ( Gorrochategui ), auquel cas le NP qui manque à la à partir du début, j’irais dans Gene. Sg. de possession. Ou, une responsabilité parfaite de la racine * per- «offre», ayant une traduction: «offerte par (—-) du (—-) fils de Sténionntis» (de Bernardo); Le participe serait d’accord avec le nom de l’objet offert ét la formule onomastique serait le complément d’agent. ( Citation de la base de données hesperia.

Analyse personelle * :

Après avoir lu les avis des spécialistes que j’ai cités avant, issus de la base de données publique hesperia ; Il me semble logique de penser que cette inscription de Gruissan, suit un modèle similaire à celui de l’inscription funéraire d’Ibiza. ref. Hesperia : IB.01.01 » Tirtanos Abulokum Letontunos : ke : Belikios » N.p. + clan familial (kum) + nom paternel + ge + origo. Voyons l’inscription funéraire d’Ibiza écrite en celtibère.

Ma transcription de la stèle funéraire d’Ibiza avec un système duel. IB.01.01 * Dirtanos Abulokum Letontunos : ke/ge : Belikios *

Modification a « Dirtanos » par deux inscriptions latines avec le nom personnel Dirtanus écrit en latin ; (Mérida, BA.) et (Hinojosa de Jarque, TE.) Il est suivi du nom du clan familial Abulo, où « kum » en celtibère désigne le clan familial. Coïncidence avec la partie initiale brisée de l’inscription de Gruissan (—)Likum. Sur la stèle d’Ibiza on voit le nom du Père Letontunos suivi de la lettre Ke/ge qui porte un trait sur la stèle. Ke / «ge» abréviation de Kentis/gentis. Origo : Belikios, traduit par les spécialistes par Beligiense. Originaire de la ville de Belikiom.

A partir de cet exemple je pense qu’il serait probable que dans la partie brisée de l’inscription de Gruissan etait écrit le nom personnel, suivi du clan familial se terminant par «kum» en celtibère (Bronze de Botorrita III) + le patronyme «Steniotes» suivi de l’abréviation «ge» pour gentis ou gens et l’origo des deux personnes en Rida...

Dans l’inscriptionne latine de la province de Soria, ref. hesperia SO.05.01, on voit le mot «gente»

Exemples de clans familiaux finis en likum du bronze Botorrita III. Contrebia Belaisca. ref. hesperia : Z.09.03

I.25 Letontu Mailikum , I.30 Koitu Mailikum , II.23 Segilos Mailikum , IV.20 Arganta Mailikum. * Clan famille Maili.*

II.54 Elazuna Ukulikum : * Elazuna du clan Ukuli. * IV.7 Burzu Abilikum. Burzu du clan Abili. *

III.6 Stenu : Bentilikum : Stenu du clan Bentili. / III.42 Melmandama : Bentilikum. *Clan familial Bentili. *

III.30 Akuios Alikum , IV.28 S(— -) Alikum. * Clan familial Ali *

Dirtanos Statulikum. / (–likum ), ainolikum, atulikum ( onomástica hesperia ).

*On pourrait s’attendre à que certains de ces clans familiaux inscrits en Celtibère oriental sur le bronze de Botorrita III, coïncident avec la partie brisée se terminant par « likum » du texte de Gruissan.* En tout cas, il est clair que (—)Likum est la dernière partie d’un clan familial, écrit en celtibère oriental, ét que dans la partie initiale cassée de la plaque se trouvait surement, le nom personnel, formule habituel dans l’écriture celtibère.

Transcription de Gruissan ref. hesperia : AUD.04.01 ( —+)Likum : Steniotes : ge : rida *

On pourrait imaginer la reconstruction du mot initiel » Ukulikum » mais il pourrait être un autre nom famille.

Steniotes semble être une adaptation celtibère du nom grec Stenon. On voit sur le bronze de Botorrita III, le nom Stenu : Bentilikum, ( III.6); Le n.p. féminin Stena (I.16 ), (III.13), ( III.19), ét le n.p. Sténion(-): cassé sur la dernière lettre. ( IV.2) Il continue avec le mot « Turikainos » mais n’a pas de clan familial se terminant par « kum ».

Le nom Stenion(-) : IV.2, cassé dans sa dernière lettre du bronze de Botorrita III, est celui qui ressemble le plus aux noms personnelles Steniotes et Stenionte, étant sûrement une variante du même; Ou bien, la dernière lettre manquante dans (IV.2) pourrait être la lettre «te» et nous donnerait Stenion(te) : Turikainos. *

,Je viens de regarder la publication du spécialiste Carlos Jordán Cólera de 2017 que je joins à la bibliographie. Je pense que leurs appréciations sont correctes, tant sur la variante d’écriture qui serait le dual celtibère oriental, que sur la dualité dans la lettre abrégée ke/ge : de gens / gentis. Si je devais recommander l’avis d’un spécialiste au musée de Narbonne, sur cette inscription ce serait Carlos Jordán Cólera de l’université de Zaragoza; Espagne.

Bibliographie :

base de données Hespéria . http://hesperia.ucm.es/

A partir de la base épigraphique hesperia, j’ai copié et traduit en français, pour donner cette information des spécialistes espagnols au musée archéologique de Narbonne. J’ai noté la citation d’Hesperia et sa référence, ainsi que la photographie, qui est meilleure que la reproduction montrée lors de ma visite au musée Narbo Via à Narbonne. J’ai marqué mes impressions personnelles avec ce symbole en forme d’étoile *

Sistema dual y redundante en celtibérico. Carlos Jordán Cólera. Palaeohispánica 2017.

Roland Mor Roy . chercheur autodidacte en langues paléohispaniques. Barcelona,10/10/2023

Publicado por Roland

Aficionado a la escritura Ibera y Tartesia, Transcribo y reviso publicaciones de otros escritores como monedas Iberas del numismático Leandre Villaronga que nos dejo varios libros muy detallados como el Corpvs o este otro en Inglés y Castellano " Ancient Coinage of the Iberian peninsula" Me apasiona buscar los orígenes de nuestros antepasados así como sus cultos y divinidades que fuerón influenciados por Griegos, Etruscos y Fenicios. Poco a poco vamos encontrando significado a algunas palabras y hemos de fijarnos en estos pequeños triumfos envez de decir que el ibero es una lengua indescifrable. Curioso por naturaleza soy un buen buscador y autodidacta, Pienso que la fonética nos puede ayudar a entender algunas palabras o a ubicarlas bien como la ceca Osku-ken que corresponde a Huesca antigua Osca romana. La comparación de los nombres de municipios romanos en la península nos puede ayudar a saber cuales fuerón esas letras que generan dudas en la actualidad. Hablo y escribo 4 idiomas aunque alguna vez me lio y puedo cometer algún error ortografico que espero me perdonen.

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